Hygiène et soins au quotidien

Bonnes pratiques pour éviter les maladies nosocomiales

Les maladies nosocomiales sont le plus souvent des infections contractées au sein d’un établissement de santé.

Elles sont assez connues médiatiquement en santé humaine mais nécessitent tout autant les précautions dans le cadre des établissements de soins vétérinaires.

Les ASV ayant en rôle primordial à jouer vu leurs implications dans les protocoles de nettoyage et de désinfection.

Des sources d’infections variées

La principale source d’infection nosocomiale provient de la transmission de maladies entre différents animaux le plus souvent hospitalisés. Il existe cinq voies possibles de contamination :

  • La contamination par des particules aériennes est souvent la plus complexe à maîtriser (coryza chez le chat ou toux de chenil chez le chien)
  • La 2ème voie possible est la voie orale comme dans le cas de la parvovirose qui peut se transmettre via des gamelles mal nettoyées
  • Une 3ème voie possible est le contact direct avec la peau, les muqueuses ou des excrétas (selles, urine ou sang)
  • La 4ème voie de contamination possible concerne ce que l’on nomme les vecteurs inertes. Il peut s’agir par exemple d’un clavier d’ordinateur, d’un téléphone, d’une table d’examen ou même du sol, etc…

Enfin, la 5ème et dernière voie possible concerne la contamination par des vecteurs comme les puces, les tiques ou les moustiques. Cela reste beaucoup plus rare dans les établissements de soins vétérinaires.

L’autre source principale de contamination peut être la présence d’un agent infectieux dans l’établissement avec par exemple une bactérie. Celle-ci peut se situer sur le matériel, sur le personnel soignant, par exemple les chaussures, ou même dans des produits de désinfection.

Ces infections sont généralement plus rares et sont identifiées quand il y a des problématiques de bactéries multirésistantes aux antibiotiques.

Il peut s’agir par exemple de staphylocoque même s’il n’existe aucune statistique officielle sur la fréquence de ces problématiques en France dans les établissements de soins vétérinaires

Comment les prévenir ?

Les mesures d’hygiène des locaux et du personnel sont les principales voies pour prévenir les maladies nosocomiales. La conception même des locaux peut avoir son importance pour éviter le croisement des flux d’animaux, de personnes et/ou d’équipements.

Les tenues et linge utilisé ont également leur importance. Ainsi, il est recommandé de laver les tenues ou les souliers à une température supérieure à 60°C et d’utiliser des sur tenues en plastique jetables lorsque l’on s’occupe d’animaux porteurs d’un agent infectieux à risque.

Bien entendu, les animaux connus pourraient être porteurs de bactéries ou d’autres agents infectieux doivent être dépistés rapidement et isolés dans un local d’hospitalisation spécifique.

Ce local ne doit être accessible qu’à un nombre restreint de personnes et les soins à ces animaux hospitalisés contagieux doivent être faits en dernier pour limiter la transmission de maladies aux autres hospitalisés.

Organiser un nettoyage et une désinfection méticuleuse

Le choix des produits de désinfection est primordial et il est indispensable d’utiliser des produits validés par des normes françaises où européennes pour être actifs sur les différents germes contaminants.

Les caractéristiques de ces produits et leurs conditions d’usage sont déterminantes pour avoir une efficacité pertinente. Dans les secteurs à risques comme l’hospitalisation, l’utilisation systématique d’un détergent ayant également des capacités désinfectantes est indispensable.

Au-delà de la désinfection des matériels et des locaux, l’hygiène des mains et les procédures strictes d’asepsie vont participer nettement à diminuer les maladies nosocomiales. Ainsi les distributeurs de solutions désinfectantes doivent être facilement accessibles partout pour permettre un lavage des mains très régulier au cours de la journée de travail.

L’ensemble de ces procédures de désinfection doit idéalement être disponible par écrit afin de permettre à chaque membre de l’équipe, en particulier les nouvelles recrues, de savoir exactement comment procéder pour prévenir l’apparition de maladies nosocomiales au sein de leur établissement de soins vétérinaires.