Canine/NAC

La leishmaniose canine

La leishmaniose est une maladie parasitaire chronique, grave qui touche principalement le chien. En France métropolitaine comme dans tout le Bassin méditerranéen, elle est due à un parasite microscopique, Leishmania infantum, également responsable de la leishmaniose humaine. C’est une zoonose sévère, dont le chien constitue le réservoir principal pour l’infection humaine. Chez l’homme comme chez le chien, lorsque la maladie se déclare, elle peut être fatale en l’absence de traitement.
La leishmaniose canine est essentiellement transmise au chien et à l’homme par voie vectorielle, lors de la piqûre et du repas de sang d’un minuscule insecte volant (2 à 4 mm), une sorte de moucheron bossu et velu appelé phlébotome. Il est actif de juin à septembre, voire de mars à novembre si les conditions de température sont favorables (ex. Sud de la France). La leishmaniose canine sévit particulièrement dans tout le Bassin méditerranéen, en particulier dans le Sud de l’Europe (Sud de la France, Espagne, Portugal, Italie, Grèce). En France, la leishmaniose canine est principalement localisée dans les régions au climat méditerranéen, des Pyrénées-Orientales jusqu’à la Côte d’Azur et la Corse, en passant par les Cévennes et la Provence.

L’incubation de la maladie peut être très longue, de plusieurs mois à plusieurs années. Les animaux les plus sensibles déclenchent la maladie dans les mois qui suivent l’infection par la piqûre du phlébotome. D’autres resteront porteurs du parasite pendant plusieurs années et ne deviendront cliniquement malades qu’en vieillissant ou à l’occasion de stress divers.
L’expression clinique de la leishmaniose est très variée, car c’est une maladie générale polymorphe qui peut atteindre tous les organes, tissus ou fluides de l’organisme, et les signes cliniques ne sont pas spécifiques.

Dans sa forme classique, les principaux signes cliniques sont :

  • Signes généraux : abattement, amaigrissement, perte d’appétit ;
  • Signes cutanés : perte de poils, grandes pellicules, ulcères cutanés ;
  • Gonflement des ganglions et de la rate ;
  • Troubles rénaux : atteinte progressive des reins et insuffisance rénale chronique;
  • Autres signes possibles : atteinte de la truffe, allongement anormal des griffes, saignement du nez, troubles oculaires, nerveux, locomoteurs et/ou digestifs.

 

Le traitement de la leishmaniose canine est long, difficile, souvent contraignant et plus ou moins bien toléré. Il est donc essentiel d’avoir une démarche préventive contre cette maladie, surtout dans les zones à risques de piqûres par les phlébotomes. Une des premières mesures pour protéger le chien de l’infection leishmanienne est de le traiter avec un insecticide topique rémanent, à action répulsive sur les phlébotomes. Actuellement, seules les molécules de la famille des pyréthroïdes (ex. perméthrine, deltaméthrine) présentent ces propriétés. Depuis 2011, Il existe également en Europe un vaccin contre la leishmaniose canine, qui permet d’augmenter la résistance du chien à l’infection. La vaccination doit permettre de réduire le risque de développer une infection active et une maladie clinique, après un contact avec le parasite. La vaccination ne remplace jamais le traitement insecticide, mais elle s’utilise en combinaison dans une approche intégrée (prévention globale).

 

GP/FR/OCA/0616/0033