Témoignages

Témoignage : je me suis reconvertie comme auxiliaire vétérinaire

Nous inaugurons notre série sur les témoignages de parcours d’auxiliaires vétérinaires avec Cécile, auxiliaire vétérinaire à Châteaubernard à la Clinique vétérinaire du Dr Hersan et ancienne orthophoniste.

N’étant pas diplômée, Cécile n’est pas ASV mais auxiliaire vétérinaire (AV).

Cécile, pourquoi avoir choisi ce métier / qu’est-ce qui a déclenché votre reconversion comme auxiliaire vétérinaire ?

C’est un mélange de hasard, de culot, de chance et d’envie de changement.

Depuis mon enfance, je suis attirée par les animaux ; la maison compte 5 chats, un chien, un poney… Ce qui m’amène régulièrement chez ma vétérinaire qui suit mes protégés depuis 10 ans.

Un jour, j’ai dû amener un de mes chats se faire soigner et à la question “qu’est-ce qui vous amène ?” j’ai répondu, en mode boutade “je cherche du travail” !!

Je suis prête à faire du ménage, du repassage… des soins !”.

Le Dr Hersan a décroché son téléphone pour appeler son mari qui gère les embauches. Le lendemain, il me recevait pour parler de mon avenir dans leur clinique…

Avez-vous fait un stage d’immersion avant la reconversion ?

J’ai passé deux semaines d’observation/immersion et j’ai découvert une joie d’apprendre, un nouvel élan. Tout était nouveau pour moi et j’ai eu l’impression de rajeunir !

Est-ce que vous pourriez nous parler de votre parcours, de votre histoire professionnelle ?

J’ai eu mon diplôme d’orthophoniste à 22 ans et j’ai travaillé tout de suite, à mi-temps, en tant que salariée dans un Centre Médico Psycho-Pédagogique (CMPP) en région parisienne. En parallèle, j’ai écrit des romans pour profiter de l’autre moitié de mon temps.

A 27 ans, j’ai été maman pour la première fois et j’ai eu 3 autres enfants. Je suis restée 12 ans en congé parental, à Paris. Il y a 11 ans, j’ai eu envie de changer d’environnement et c’est par hasard que nous sommes arrivés à Cognac.

La chance a voulu qu’on me propose une collaboration dans un cabinet d’orthophonie privé dont j’ai pris la tête au moment du départ à la retraite de la titulaire.

En quoi consistait votre ancien métier ? Utilisez-vous certaines compétences en tant qu’auxiliaire vétérinaire ?

Les points communs entre mon ancien métier et la profession d’ASV concernent la relation avec les patients ou propriétaires. Les compétences marquantes sont l’empathie, l’attention et le relationnel.

Comment vous êtes-vous formé(e) au métier d’AV ?

Etant donné mon âge (51 ans), je ne pouvais pas bénéficier d’une alternance. J’apprends donc sur le terrain, grâce à la patience de mes collègues et des vétérinaires de la clinique qui me font confiance.

J’ai acheté quelques livres et je fais toutes les formations que je trouve sur internet, à commencer par celles de MSD Santé Animale via le Club ASV !

Quels points positifs trouvez-vous au métier et qui manquaient dans votre métier précédent ?

J’ai découvert la joie du travail collégial. Jusqu’à présent, je faisais cavalier seul et j’ai souvent déploré l’isolement. J’apprécie la présence de mes collègues titulaires ou étudiantes, qui me soutiennent, m’encouragent, me conseillent.

Il y a une réelle solidarité et je mesure combien cela me manquait dans ma pratique libérale.

Sur un plan purement administratif, j’avoue me reposer également avec mon statut de salariée.

Dans le métier d’auxiliaire vétérinaire, certaines missions vous ont-elles surprise ?

Je ne pensais pas que les auxiliaires vétérinaires avaient autant de responsabilités et qu’elles géraient autant de situations, que ce soit au niveau des soins, des conseils ou de la gestion.

Quel est le lien avec votre vétérinaire, est-il différent d’une autre auxiliaire ?

J’ai l’impression qu’au vu de mon âge et de ma situation, la vétérinaire qui m’a fait confiance au point de m’embaucher est plus indulgente : j’apprends la théorie en même temps que la pratique !

Au final, êtes-vous beaucoup en contact avec les animaux ?

Les emplois du temps de chacune (nous sommes 12 assistantes pour 2 vétérinaires) sont faits de telle sorte que chacune puisse être polyvalente et occuper des postes différents tout au long de la semaine.

Je suis donc très régulièrement au chenil ou en chatterie, j’assure parfois des soins au laser avec des animaux qui viennent régulièrement.

Avez-vous quelque chose à dire à quelqu’un qui hésiterait à se reconvertir comme assistant(e) vétérinaire ?

Si on aime la polyvalence, l’échange, la “formation continue” et bien évidemment les animaux, c’est le métier idéal !

Pour l’anecdote, les deux chats roux se sont donnés à nous, ils viennent de la rue et ont très vite adopté le confort et les caresses !

Comment vous voyez-vous dans 10 ans ?

Pas très loin de la retraite ! 😉 Je me vois à l’aise à tous les postes auxquels je serai affectée et avec suffisamment de connaissances théoriques pour guider avec bienveillance les jeunes ASV en formation.

Ce qui me ramènera un peu à mon tout premier métier que j’aimais beaucoup mais qui n’était plus vraiment celui pour lequel on m’avait formée il y a 30 ans…

Merci Cécile ! Si vous aussi vous souhaitez témoigner, contactez-nous :

GP-FR-NON-220800011

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